Anno titre

Anno 1800 : du jeu vidéo au jeu de plateau

anthonyrems Par Le 19/11/2021

Dans On a testé

Fraichement débarqué en France en ce début novembre, Anno 1800 est l'adaptation de l'œuvre vidéoludique éponyme sortie en 2019. Dans ce jeu, vous êtes à la tête de colonies insulaires en pleine révolution industrielle, vous devez produire des ressources et gérer des chaines de production afin de satisfaire vos citoyens et participer à leur évolution sociale.
Cette licence a déjà connu par le passé, deux adaptations en jeu de plateau : Anno 1503 et Anno 1701, qui n'ont pas été localisées.
Cette nouvelle mouture, éditée par les Allemands de Kosmos, est donc la 1re à arriver chez nous, localisée en français par Iello dans sa gamme Expert.
On retrouve à la barre l'excellent Martin Wallace dont on vous a déjà présenté Brass Birmingham la semaine dernière, de bonne augure pour cette excellente licence.

Alors ça donne quoi ?

Martin Wallace a repris les deux grands fondamentaux de son grand frère vidéoludique, à savoir, la gestion des chaînes de production et de nos habitants pour les placer au centre de la mécanique.
Les joueurs possèdent un plateau, représentant leur île (qui pourra être agrandi durant la partie), qui va leur permettre de produire beaucoup de ressources différentes.
Et quand je dis beaucoup, c'est vraiment beaucoup ! Avec 35 ressources différentes, le choix est vaste.
Les ressources les plus basiques vont permettre de construire d'autres industries, qui produiront des ressources intermédiaires qui serviront elles-mêmes à produire des ressources de luxe.


Pour gérer toute votre petite chaîne de production, il vous faudra envoyer vos citoyens au travail. Ils sont divisés en cinq classes sociales : les fermiers, les ouvriers, les artisans, les ingénieurs et enfin les investisseurs.
Chaque industrie étant associée à un type de citoyen, il vous faudra constamment améliorer votre population, en recrutant de nouveaux citoyens ou en faisant évoluer ceux déjà présents dans votre jeu.


Votre plateau étant limité en place, et chacune des industries n'existant qu'en deux exemplaires, il vous sera totalement impossible de produire l'ensemble des ressources que propose le jeu.
Mais il vous faudra pourtant acquérir des ressources que vous ne pouvez pas produire. Dans ce cas, comment les obtenir ?
Tout simplement en envoyant vos navires commercer avec un autre joueur qui en possède. Vous obtenez ainsi la ressource pour le tour en cours, et votre adversaire une compensation en or. 

Or, qui vous servira à payer vos ouvriers déjà en jeu pour les réaffecter à une autre production.

Mais dans quelle but produire toutes ces ressources ?


Et bien, c'est simple, à satisfaire les besoins de vos citoyens car c'est principalement eux (mais pas seulement) qui vont vous permettre d'engranger les points de victoire necessaires pour remporter la partie.


Tous les joueurs disposent d'une main de carte (7 en début de partie, mais chaque nouveau citoyen dans votre ville arrive avec une nouvelle carte) représentant leurs citoyens.
Chacune demande certaines ressources, plus ou moins précieuses, qu'il faudra donc obtenir pour pouvoir la jouer et gagner les points associés ainsi qu'un effet bonus.


La partie prend d'ailleurs fin lorsqu'un joueur s'est débarrassé de toutes ses cartes. Il va donc falloir habilement gérer sa main pour tenter de déclencher la fin de partie lorsqu'elle semble être à son avantage, ce qui n'est pas si facile.
 

Anno 1
Anno 2

Verdict ?

Si sur le papier, adapter les mécaniques d'Anno sur plateau pouvait sembler ambitieux, force est de constater que Martin Wallace a su les transposer de manière simple et efficace.
J'ai vraiment beaucoup aimé le jeu, s'il peut paraître complexe au premier abord avec ses neuf actions possibles par tour, il n'en est rien. Les actions sont simples et rapides, et les tours finalement très fluides.
Attention, il faut tout de même un peu de temps devant soi, compter minimum 2 h de partie.
Le seul reproche que je ferai au jeu est au niveau du design et de la qualité du matériel. Visuellement, en dehors des artworks repris du jeu pour illustrer la boite et les dos des plateaux qui sont plutôt jolies, le reste est, je trouve, un peu fade.
Quant au matériel, il est un poil léger au niveau du carton des plateaux ou des cartes pour un jeu vendu aux alentours de 60 €.

Construction de moteur Placement d'ouvrier